L’ONU demande aux pays en développement d’entraver la crypto finance
Back

L’ONU demande aux pays en développement d’entraver la crypto finance


L’ONU a désormais officiellement rejoint le club des détracteurs « internationaux » (basés aux États-Unis) des cryptos, qui compte déjà le FMI et la Banque mondiale.

En août, la CNUCED, son bras chargé de promouvoir les intérêts des États en développement dans le commerce mondial, a publié ses recommandations pour « freiner les cryptomonnaies dans les pays en développement », arguant que les cryptos sapent leur stabilité financière et la mobilisation des ressources intérieures.

Le rapport cite les « actions politiques requises » que les autorités des pays en développement devraient entreprendre, notamment :

➡️ réglementer les exchanges crypto, les wallets et la DeFi,

➡️ interdiser aux institutions financières de détenir des cryptos,

➡️redéfinir les contrôles de capitaux…

En attendant, la finance traditionnelle des pays développés n’a (presque) aucun problème pour profiter de la spéculation sur les cryptos et aider les investisseurs institutionnels (ou simplement conservateurs) à s’exposer aux crypto.

? La semaine dernière, le Chicago Mercantile Exchange, le plus grand marché à terme du monde, a déployé des contrats à terme sur Bitcoin et Ethereum libellés en euros, ce qui a complété son offre déjà très étendue de produits dérivés sur ces deux actifs.

? Le NYSE négocie des ETF (exchange-traded funds) Bitcoin basés sur les futures du CME, tandis que les bourses canadiennes et européennes proposent une grande variété d’ETF crypto spot.

? Un grand nombre de banques aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse proposent des services crypto étendus, de la conservation à l’investissement, en passant par le trading ou les transactions OTC (de gré à gré).

? Il existe encore quelques obstacles à certains produits dans certaines juridictions, comme les ETF spot aux États-Unis, mais rien qui ne puisse être finalement surmonté : Grayscale, un fonds crypto américain qui gère près de 19 milliards de dollars d’actifs, poursuit la SEC parce qu’elle a refusé de transformer son Bitcoin trust en ETF spot.

Dans l’ensemble, la directive de l’ONU implique que seuls les pays développés ont le droit de soutenir leur secteur de crypto finance. Qu’en est-il de l’égalité ?