Canada et Hong Kong: crypto regulation à la dure
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Canada et Hong Kong: crypto regulation à la dure


Réglementation sévère ou pas de réglementation du tout ? ⚖️

Comme le montrent les exemples récents du Canada et de Hong Kong, pour de nombreux échanges crypto, c’est la première solution qui s’impose, même si le coût de la mise en conformité est élevé.

Canada

🍁 Le pays de la feuille d’érable a imposé une nouvelle série de réglementations sur les cryptomonnaies en février, obligeant les exchanges déjà en activité à s’enregistrer auprès des Autorités canadiennes en valeurs mobilières ou à quitter le pays.

L’enregistrement exige que les entreprises assurent la ségrégation dans la garde des cryptos et qu’elles disposent d’un chef de la conformité au sein de leur personnel. Il interdit également les opérations à effet de levier et l’utilisation de stablecoins sans le consentement préalable des régulateurs (ce qui équivaut jusqu’à présent à une interdiction des stablecoins).

De nombreuses exchangescentralisées sont parties : Binance, OKX, Bittrex et, plus récemment, Bybit. Les exchanges décentralisées comme dYdX ou Paxos ont restreint l’accès aux résidents canadiens.

En revanche, les sociétés américaines Coinbase, Kraken et Gemini, qui ne sont pas facilement effrayées par les obstacles réglementaires, sont restées.

Les bourses canadiennes BitBuy et Shakepay ont été parmi les premières à déposer une demande d’enregistrement.

Hong Kong

🌆 Depuis son rapprochement avec la Chine, Hong Kong était du côté hostile du spectre crypto.
Cependant, il semble qu’il soit maintenant désireux de raviver son ancienne gloire financière en donnant le coup d’envoi d’un nouveau régime réglementaire pour les cryptoactifs, qui est entré en vigueur aujourd’hui.

La nouvelle licence obligatoire pour les exchanges crypto, délivrée par la Securities and Futures Commission (SFC), introduit de nouvelles règles pour l’inscription des utilisateurs, la conservation des actifs, la sécurité et la diligence raisonnable pour les crypto-monnaies cotées. Les exchanges ne peuvent proposer que des cryptoactifs à forte capitalisation boursière et à forte liquidité, et il leur est interdit d’offrir des produits dérivés et des stablecoins.

Malgré ces règles strictes, OKX et Huobi ont déjà annoncé leur intention de demander la licence. BitMEX, une plateforme de dérivés crypto, déploiera une application séparée pour les utilisateurs de Hong Kong, tout comme Gate. io.

Le trading à effet de levier et l’utilisation de stablecoins sont très importants pour la plupart des exchanges crypto, qui verront certainement leurs bénéfices diminuer si l’activité se réduit à un simple trading au comptant de crypto-fiat. Surtout si le nombre de cryptomonnaies est réduit aux 10 premières, voire moins.

Cependant, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’avoir les règles claires du trading des cryptos, surtout dans le contexte de l’énorme désordre réglementaire qui règne aux États-Unis.