✊ Le peuple iranien se bat toujours contre son régime, et c’est un combat difficile qui pourrait bientôt devenir encore plus dur.
En plus des mesures déjà draconiennes déployées contre les manifestants, les oppresseurs envisagent d’utiliser également des outils économiques. Hier, un membre du Parlement iranien a déclaré que les femmes non voilées qui ne souhaitent pas se conformer au code vestimentaire en vigueur après deux rappels, pourraient voir leurs comptes bancaires gelés.
Il s’agit, bien sûr, d’une punition bien moins importante que celle de Mahsa Amini, qui a payé de sa vie son choix vestimentaire ?
Cependant, cette décision pourrait rendre la vie des manifestants iraniens encore plus difficile, surtout si elle est lancée à grande échelle. Imaginez un système interconnecté de caméras de rue, de reconnaissance faciale par l’IA et de registre des citoyens, qui peut désigner les » mauvais » citoyens, dont l’apparence ou le comportement ne plaisent pas au gouvernement en place ? Imaginez maintenant un système bancaire recevant des listes de » mauvais » citoyens et les coupant systématiquement de leurs économies….
Cela semble dystopique, et c’est ce qui se passe déjà en Chine, qui a prévu un système monétaire spécial pour rationaliser la dernière étape – la CBDC ?
Le gouvernement iranien comprend sûrement à quel point une CBDC peut être utile pour contrôler son peuple et persécuter les plus défiants. Sa CBDC, appelée « crypto rial », est en préparation depuis plusieurs années déjà, et un pilote a été lancé fin septembre.
Un autre pays à tendance autoritaire qui a lancé une CBDC est le Nigéria, et il s’attaque aussi aux finances de sa population. Face à un très faible intérêt pour l’e-Naira, la banque centrale nigériane a fixé une limite stricte de 225 dollars pour les retraits hebdomadaires aux distributeurs automatiques.
? Comme le dit le vieil adage crypto, » not your keys, not your money « .
Les situations de l’Iran, de la Chine et du Nigeria nous le rappellent, en soulignant que les CBDC ne font qu’élever le risque d’abus dont le citoyen moyen peut faire l’objet.