La Banque d’Angleterre prise au piège ?
Les banques centrales sont officiellement piégées dans une inflation sans fin.
Selon une logique très simple que tout étudiant en économie de première année peut comprendre, l’impression de monnaie entraîne l’inflation, ce qui, à un moment donné, poussera les banques centrales à augmenter les taux d’intérêt, ce qui rendra difficile le remboursement des dettes par les gouvernements… ce qui incitera à imprimer encore plus de monnaie.
L’exemple britannique montre que le cercle vicieux est difficile à briser.
? Témoin d’une inflation galopante, la Banque d’Angleterre a décidé il y a plusieurs mois de mettre fin à son QE ( = imprimer de l’argent frais pour le donner à des entreprises prédéfinies, tout en réduisant le pouvoir d’achat de chacun), de réduire son bilan, et de commencer à augmenter les taux.
Cette semaine, elle a fait volte-face et a commencé à imprimer de l’argent frais. Voici pourquoi .
? Le budget du nouveau gouvernement avec des réductions d’impôts non financées de 45 milliards de livres et une aide de 150 milliards de livres pour les factures d’énergie a effrayé les marchés financiers, faisant chuter les obligations britanniques ( = les dettes que le gouvernement a contractées principalement auprès des institutions financières) et le taux livre/dollar. Avec la chute des obligations « mécaniques » causée par la hausse des taux, la situation est devenue inquiétante.
?Il est devenu plus difficile pour le gouvernement de financer sa dette et a mis en danger les fonds de pension britanniques, qui ont une énorme exposition aux obligations.
? Cela a obligé la Banque d’Angleterre à revenir à l’impression : quelque 65 milliards de livres sterling vont être créés de toutes pièces pour acheter les obligations du pays afin de tenter de stabiliser les marchés.
?Ceci va, à son tour, diminuer le pouvoir d’achat de la livre et augmenter l’inflation. Nous avons bouclé la boucle.
Peut-être que ce sera mieux pour tout le monde si l’argent reste juste de l’argent ?
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