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<figure class="wp-block-image"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2020/09/blockchain-in-practice-l-1024x404.jpg" alt="" class="wp-image-1224"/></figure>



Les blockchains, comment sont-elles utilisées aujourd’hui? Comme une base pour les cryptomonnaies bien sûr, mais aussi pour décentraliser des secteurs d’activité traditionnels et nourrir la DeFi. Tout cela est mis à la disposition du public grâce à un écosystème bien développé permettant à tout un chacun d’utiliser les cryptos.







<h2>Cryptomonnaies et plateformes de smart contrats </h2>



Avec le <a href="https://d.center/explore/bitcoin" class="ek-link">Bitcoin</a>, la première application pratique de la blockchain fut la monnaie, ou plus précisément un système pair à pair de cash électronique (“P2P electronic cash system”), comme l’a décrit Satoshi Nakamoto lui-même. Inventé pour remédier aux imperfections du système monétaire en place, Bitcoin se montra particulièrement adaptée pour jouer ce rôle, en fournissant un registre de transactions indépendant, immutable et transparent.&nbsp; 



Suivant la voie ouverte par Bitcoin d’autres <a href="https://d.center/explore/cryptocurrencies" class="ek-link">cryptomonnaies </a>sont apparues, essayant d’améliorer tel ou tel aspect de la blockchain : vitesse de transaction, confidentialité… D’autres cryptomonnaies, notamment les stablecoins, visent surtout à réduire la volatilité.&nbsp; 



Rapidement a émergé l’idée d'utiliser la blockchain pour des programmes plus complexes, pouvant profiter elles aussi de son indépendance de tiers de confiance. Ces programmes, appelés smart contrats, peuvent s'exécuter de manière autonome sous des conditions préalablement définies. Une application s'exécutant à l'aide des smart contrats sur la blockchain&nbsp; (nommée DApp pour Decentralized Application) ne peut être modifiée par la suite, même par ses créateurs. 



La première née des <a class="ek-link" href="https://d.center/explore/dapps-platforms">plateformes de smart contrats</a> est la blockchain Ethereum, et même si de nombreux compétiteurs sont entrés en scène depuis, elle est toujours de loin la plus utilisée. 



La différence entre une blockchain de cryptomonnaie et une blockchain de smart contrats est à l'heure actuelle plutôt théorique et ne peut être appréhendée qu’en questionnant le but principale de la blockchain considérée : supporter une cryptomonnaie ou héberger des smart contrats élabotés. Les deux types de blockchain ont besoin d’une monnaie native pour rémunérer le réseau de noeuds sur lequel elles s'exécutent, cependant dans le cas de la blockchain de cryptomonnaie la monnaie native est le but en soi, alors que pour une blockchain de smart contrats elle sert à payer pour l'exécution de ces smart contrats. 



En pratique l’ether (ETH), monnaie native d’Ethereum, est souvent utilisé comme cryptomonnaie et la blockchain Bitcoin peut héberger des smart contrats grâce aux évolutions de son protocole et au développement des layers 2. Le terme plus général de cryptoactifs est de ce fait de plus en plus utilisé pour désigner tout type d’actifs circulant sur les blockchains. 



<h2>Cas d’usage de la blockchain </h2>



La blockchain peut être utilisée dans tout secteur, où elle remplacerait avantageusement un&nbsp; tiers de confiance. Les systèmes décentralisés sont par construction plus juste que les systèmes centralisés, car ils redistribuent mieux la valeur et permettent aux utilisateurs d'être les vrais et seuls possesseurs de leurs données. Cette qualité est fondamentale quand on en vient aux plateformes en ligne, que ce soient des médias sociaux, des services de cloud ou de taxi. 



La blockchain étant un registre transparent et immutable, son utilisation dans le domaine de la certification est particulièrement appropriée. 



La capacité de la blockchain à exécuter des smart contrats peut être utilisée pour automatiser de nombreux processus, ayant non seulement la vertu d'économiser du temps et de l'argent, mais aussi de donner aux utilisateurs la garantie que personne ne modifiera unilatéralement ces processus. 



La structure de la blockchain permet la création d'actifs pouvant circuler facilement et rapidement, outrepassant les contraintes de frontières et autres limitations pouvant exister en dehors d’elle. Cette qualité est non seulement fortement appréciée dans le monde de la finance, mais peut être utilisée aussi pour transférer toutes sortes des droits de propriétés numérisés. 



<h2>L'écosystème de la blockchain </h2>



La blockchain est un effort collectif, et nécessite le développement continu d'un écosystème pour fonctionner et atteindre ses buts. Dès lors de nombreux produits et services ont été développés: des <a href="https://d.center/explore/crypto-wallets" class="ek-link">wallets </a>(portefeuilles) pour interagir avec la blockchain, des <a href="https://d.center/explore/crypto-exchanges" class="ek-link">exchanges </a>(bourses) pour acheter et vendre les cryptoactifs, des oracles pour connecter la blockchain et le monde matériel apportant aux DApps les informations nécessaires, sans parler des mineurs qui maintiennent le réseau ou des protocoles d'interopérabilité reliant les différentes blockchain. 



<h2>La blockchain en finance</h2>



 La finance est un secteur particulièrement adapté à l’utilisation de la blockchain. La finance traditionnelle cherche à intégrer les cryptoactifs dans leurs activités, tandis qu’un nouveau type de finance appelé la DeFi (pour Decentralized Finance) est en train d'apparaître.

Web3 est devenu un buzz récemment, souvent malcompris, mal utilisé et mal jugé.



Pour comprendre ce phénomène - que nous croyons avoir un potentiel énorme - commençons par quelques définitions clés.



La&nbsp;blockchain&nbsp;est une base de données distribuée et partagée, gérée par des nœuds indépendants.



Pour motiver ces nœuds à maintenir la blockchain, elle émet un&nbsp;coin natif&nbsp;– une&nbsp;cryptomonnaie.



De nombreuses blockchains permettent aux utilisateurs d’émettre leurs propres cryptomonnaies et, plus largement, des&nbsp;cryptoactifs. Ceux-ci sont connus sous le nom de&nbsp;tokens, soit fongibles (comme un stablecoin), soit non fongibles (un NFT).



De nombreux services traditionnels utilisent maintenant les cryptoactifs d’une manière ou d’une autre. Mais il existe un secteur en pleine croissance qui place les cryptos au coeur de ses opérations et ses produits – ce secteur s’appelle&nbsp;web3.



Pourquoi «&nbsp;web3&nbsp;»? Le nom reflète l’évolution de l’Internet:



<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/web123.png" alt="" class="wp-image-5484"/></figure>



Le terme a été inventé en 2014 par Gavin Wood, cofondateur d’Ethereum, qui a décrit web3 comme un «&nbsp;système en ligne décentralisé basé sur la blockchain&nbsp;».



L’investisseur Packy McCormick a donné une définition plus romantique, en qualifiant le web3 d'&nbsp;»internet appartenant aux créateurs et aux utilisateurs, orchestré par des tokens.&nbsp;»



C’est ainsi que nous voyons les relations entre ces notions :



<figure class="wp-block-image size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/use-of-crypto-web2-and-web3.jpg" alt="" class="wp-image-5481"/></figure>



La notion de web3 est encore très jeune, et il est souvent difficile de tracer une ligne entre le web2 utilisant des cryptos et le web3. Quel degré de décentralisation un service doit-il atteindre pour être considéré comme web3 ? Il n’y a pas encore de réponse claire.



La compréhension évolue en même temps que le secteur et ses cas d’utilisation. Voici quelques exemples pour nous faire une idée plus précise.



💰&nbsp;Web2 finance&nbsp;: Kraken, un échange centralisé qui conserve les cryptos des utilisateurs et est géré par son conseil d’administration.



💰&nbsp;Web3 finance&nbsp;: Uniswap, un échange décentralisé qui ne conserve pas les cryptos des utilisateurs et est gérée par sa DAO – une organisation autonome décentralisée dont les tokens sont assortis de droits de vote.



👯&nbsp;Web2 médias sociaux&nbsp;: Twitter qui dispose d’une forme d’avatar spéciale pour les NFT vérifiés.



👯&nbsp;Web3 médias sociaux&nbsp;: Protocole Lens qui permet aux utilisateurs de s’approprier leurs données et leurs connexions et de les porter sur toutes les plateformes sociales.



🎮&nbsp;Web2 gaming&nbsp;: Ubisoft qui a créé des équipements supplémentaires pour son jeu Tom Clancy sous forme de NFT.



🎮&nbsp;Web3 gaming&nbsp;: Axie Infinity, où tous les personnages sont des NFTs améliorables et échangeables, un système de gouvernance communautaire est en cours.



Voici le graphique avec des exemples, pour vous donner plus de perspective :



<figure class="wp-block-image size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/use-of-crypto-web2-and-web3-with-examples.jpg" alt="" class="wp-image-5482"/></figure>

<figure class="wp-block-image size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/RTFKT.jpg" alt="" class="wp-image-5499"/></figure>



Cet article a d’abord été publié dans notre Newsletter. Abonnez-vous <a href="https://d.center/newsletter">ici </a>pour les recevoir directement dans votre boite email tous les lundis.



La mode est l'une des industries qui risque de bénéficier grandement de la blockchain et du web3, et ce de tellement de façons différentes ! De l'authentification aux nouveaux types de produits - phygitals, vêtements AR et VR - en passant par les nouvelles pratiques retail et fidélisation clientèle, les outils crypto sont de plus en plus utilisés aux différentes étapes du cycle économique de la mode.



Voici quelques-uns des cas d'utilisation les plus intéressants. C'est parti !



<h1>Blockchain pour la certification des produits</h1>



L'une des qualités de la blockchain les plus en vue à ses premiers jours de gloire (vers 2017) était l'immuabilité, qui la rendait si bien adaptée à tous les types de certification. Certains d'entre vous se souviennent de titres de journaux mentionnant tel ou tel groupe de distribution/fabrication/logistique se tournant vers la blockchain pour authentifier leurs produits ou mieux suivre les chaînes d'approvisionnement.



Avec le temps, nous avons appris à distinguer les blockchains publiques (désormais simplement "blockchains") des blockchains privées/de consortium, qui ne sont pas décentralisées et ne font pas partie de l'espace crypto. Nous avons vu que la majorité des entreprises susmentionnées utilisaient les « blockchains » non-publiques, et l'excitation initiale a disparu… mais non sans ouvrir les portes à de nouvelles initiatives de certification sur des blockchains publiques.



Le luxe et la mode ont suivi ce processus. En 2017, un groupe d'entreprises a fondé Arianee, une blockchain de consortium visant à fournir une preuve d'authenticité, avec quelques clients célèbres comme Vacheron Constantin et Breitling ⌚. En 2021, le consortium Aura Blockchain a été créé par les trois géants du luxe : LVMH, le groupe Prada, Cartier, rejoints ensuite par le groupe OTB et Mercedes-Benz. Aura s’est également attaqué aux tâches de traçabilité et d'authenticité, mais comme Arianee, elle n'était pas publique, et leurs fonctionnalités sont toutes deux limitées (comme l'a dit Vitalik Buterin, une blockchain non publique n’est qu’un peu plus qu'une "base de données glorifiée").



Pendant ce temps, de nouveaux types de certification de produits web3 apparaissent. En 2020, un fabricant Nike sous licence, Chase Shiel, s'est associé à un détaillant The Kickz Stand pour produire une édition limitée de baskets Nike 👟 avec une puce basée sur VeChain. Il ne s'agissait pas d'un partenariat officiel avec Nike, mais l'idée a commencé à faire son chemin.



Fin 2022, le célèbre projet NFT Azuki a vendu 9 NFT couplés à des skateboards physiques 🛹 (dorés rien de moins 😅 ) certifiés par des puces. Ces "tokens adossés à des biens physiques" (physically backed tokens) permettent aux propriétaires de NFT non seulement de vérifier l'authenticité du produit, mais aussi d'enregistrer et de transférer leur propriété en cas de besoin.



<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/azuki-skate.jpg" alt="" class="wp-image-5494"/></figure>



<h1>Web3 pour un nouveau type de produit</h1>



Le développement de la mode numérique et du Web3 a permis la création de 3 nouveaux types de produits : les phygitals, les vêtements AR et VR.



<h2>Phygitals</h2>



Les biens physiques couplés à des NFT (comme les skateboards d'Azuki) ou à d'autres actifs numériques sont appelés phygitals. La raison d’être d’un phygital n'est pas nécessairement liée à l'authentification : certaines marques, comme Prada, l'utilisent pour améliorer l'expérience client.



Depuis décembre 2019, la légendaire maison italienne sort chaque mois une chemise (physique) en édition limitée 👕 couplée à un NFT qui donne accès à une communauté Discord exclusive et à d'autres événements réservés aux membres (certains détenteurs sont même invités aux défilés).



<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/prada-timecapsule38.jpg" alt="" class="wp-image-5495"/></figure>



<h2>La mode AR </h2>



Regarder le monde à travers l'objectif de votre téléphone peut parfois vous surprendre, surtout lorsque la magie de la AR (réalité augmentée) opère.



La mode AR se développe rapidement, les exemples les plus remarquables étant ceux de l'Institute of Digital Fashion de Londres, de RTFKT (société de mode numérique rachetée par Nike) et de la société crypto native The Fabricant, qui vendent des vêtements NFT pouvant être vus à travers un filtre Snapchat 🦋



<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/kehlani-iodf.jpg" alt="" class="wp-image-5496"/></figure>



<h2>La mode VR </h2>



Le stade ultime de la mode numérique - qui semble encore loin à l'heure actuelle - se produira dans le métavers. À mesure que les réalités virtuelles comme Decentraland (décentralisée) ou Fortnite (centralisée) se développent, de plus en plus de personnes y passeront du temps et voudront bien sûr se démarquer des autres 😉



Alors que des entreprises comme Balenciaga, Prada et Thom Brown parient sur les deux types de métavers et lancent leurs vêtements numériques sur Meta (pas web3), d'autres, comme Gucci et Dolce&Gabbana, créent des vêtements NFT 🥻 qui peuvent être portés dans Decentraland ou The Sandbox (web3).



En mars 2022, Decentraland a même accueilli sa toute première semaine de la mode.



Bien sûr, la mode VR n'en est qu'à ses débuts, notamment parce que les métavers sont encore peu attrayantes et manquent d'activités intéressantes. Mais beaucoup croient en leurs potentiels, et les entreprises de mode développent activement leurs départements web3 pour être prêtes lorsque l'adoption massive se produira.



<figure class="wp-block-image size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/DG-for-decentraland.jpg" alt="" class="wp-image-5497"/></figure>



Les vêtements AR et VR sont extrêmement intéressants pour les sociétés de mode : marges élevées, pas besoin de production et de stockage physique, faible impact écologique 🌱, et enfin - une créativité sans fin non limitée par les lois de la physique.



<h1>Web3 pour un nouveau retail</h1>



Les nouveaux produits ouvrent souvent de nouveaux canaux de vente, et la mode web3 ne fait pas exception.



Les places de marché NFT, les métaverses, les jeux numériques et, en gros, n'importe quel site web peuvent faire office de détaillants, et l'utilisation des cryptos leur ouvre le monde entier. En plus, les entreprises peuvent fixer un pourcentage de royalties qu'elles recevront chaque fois que leur NFT sera vendu sur le marché secondaire.



Les maisons de mode peuvent également puiser dans une nouvelle clientèle : des degens web3 (terme auto-attribué aux fervents amateurs de cryptos) aux fans de la maison qui ne peuvent pas s'offrir un article physique.



Tiffany, avec sa collection CryptoPunk lancée en l'été 2022, est un exemple frappant d'une maison de luxe qui exploite la culture des degens. Disponible uniquement pour les détenteurs de NFT CryptoPunk, les NFT de Tiffany ont permis de commander un pendentif physique incrusté de pierres précieuses 💎 à l'effigie de leur CryptoPunk pour la modique somme de 50000 $ (en équivalent ETH, bien sûr).



<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/tiffany-cryptopunk-1.jpg" alt="" class="wp-image-5498"/></figure>



Enfin, la mode web3 offre une myriade de nouvelles façons de s'engager avec les clients. Des expériences exclusives, comme celles de Prada, des œuvres d'art comme celles de Gucci, ou même la possibilité de créer sa propre collection de mode NFT, comme sur la plateforme SWOOSH de Nike, bientôt disponible. Grâce aux outils cryptos, une marque de mode peut rendre le parcours de son client unique - le Saint Graal pour lequel de nombreuses Maisons se battent.



À mesure que l'espace crypto se développe, les cas d'utilisation dans le secteur de la mode se multiplient et deviennent de plus en plus intéressants, ce qui attire à son tour davantage de personnes... Est-ce un cercle vertueux en devenir ? 😎



<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/02/gucci-x-superplastic.jpg" alt="" class="wp-image-5493"/></figure>