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<figure class="wp-block-image aligncenter size-full"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/03/defi-l.jpg" alt="" class="wp-image-5701"/></figure>



La DeFi a parcouru un long chemin depuis l’apparition du premier échange décentralisé (DEX) en 2016. Traversant les marchés baissiers de 2018 et 2022, d’innombrables arnaques et défaillances, ainsi que quelques crashs spectaculaires (Terra était un protocole DeFi 😅).



Cependant, l’industrie est encore immature. Même si ses quatre principaux secteurs – les&nbsp;DEX, les&nbsp;stablecoins décentralisés, le&nbsp;staking&nbsp;et&nbsp;le&nbsp;prêt-emprunt&nbsp;– ont chacun évolué de manière significative, ils constituent toujours une niche qui attend des évolutions déterminantes pour devenir vraiment populaire.



De plus, les protocoles DeFi sont toujours une tentation majeure pour les hackers, et comme il est peu probable que le code écrit par l’homme atteigne la perfection, un système d’assurance&nbsp;efficace qui protégerait les utilisateurs de ses défauts est indispensable.



Cette article est une revue des quatre principaux secteurs de la DeFi, de leur évolution et de leurs perspectives, illustrées par les 5 principaux protocoles :&nbsp;Lido,&nbsp;MakerDAO,&nbsp;Aave,&nbsp;Curve&nbsp;et&nbsp;Uniswap. Nous pensons que l’assurance DeFi pourra un jour devenir elle aussi un secteur à part entière, et incluons son protocole leader&nbsp;Nexus&nbsp;dans la liste ⬇️



<h2>Lido, leader du staking liquide</h2>



Cette semaine un protocole de liquid staking Lido a dépassé le plus ancien protocole DeFi MakerDAO et est devenu le premier service DeFi, avec 6,5 milliards de dollars de TVL&nbsp;(source :&nbsp;<a href="https://defillama.com/">DeFiLlama</a>). Son token de gouvernance $LDO a gagné 100% en une semaine. Pourquoi ?



Le staking de cryptomonnaies sur des blockchains&nbsp;<a href="https://d.center/fr/explore/proof-of-stake">Proof-of-Stake</a>&nbsp;donne aux utilisateurs la possibilité de participer à leur activité (validation des transactions et création de blocs) et de gagner une récompense. La principale évolution dans ce secteur a été la création de&nbsp;protocoles de liquid staking, qui ont supprimé les problèmes liés à l’exploitation d’un nœud de blockchain et au respect de toute exigence supplémentaire, et ont permis aux utilisateurs de staker facilement leurs cryptos et de gagner un revenu passif. De plus, ces protocoles émettent et donnent aux utilisateurs une sorte de token de reconnaissance de dette (dans le cas de Lido – un stETH pour chaque ETH staké), qui peut également être utilisé dans l’écosystème DeFi.



<figure class="wp-block-image"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/01/eth-staking-0123.jpg" alt="" class="wp-image-5283"/></figure>



Le liquid staking a pris de l’ampleur après le lancement de la chaîne PoS d’Ethereum à la fin de l’année 2020 et a connu une croissance rapide après la transition complète de la blockchain vers le consensus PoS à l’automne dernier. Les plus grands acteurs du CeFi comme Binance ou Kraken ont instantanément sauté sur l’occasion, mais les&nbsp;<a href="https://d.center/fr/posts/after-the-merge-ethereums-perspectives-and-risks">craintes de centralisation d’Ethereum</a>&nbsp;(et la méfiance croissante à l’égard des échanges centralisés) les ont empêchés de défier un Lido décentralisé, dont on peut maintenant s’attendre à ce qu’il prospère tant qu’Ethereum prospère.



<a rel="noreferrer noopener" href="https://substackcdn.com/image/fetch/f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F2ea39e02-2b8e-410d-8fd7-0ebb4d5d9fc3_787x475.jpeg" target="_blank"></a>



<h2>MakerDAO, un stablecoin décentralisé</h2>



Depuis la fin de l’année 2017, MakerDAO émet un stablecoin décentralisé, le DAI, qui maintient sa valeur d’environ 1 $ grâce à la surcollatérisation: les utilisateurs doivent dépenser plus d’1 $ d’ETH ou d’autres cryptos acceptées pour pouvoir créer 1 DAI. La diversification du portefeuille d’actifs sous-jacents et la surcollatérisation permettent de maintenir la stabilité du DAI .



MakerDAO enregistre aujourd’hui une TVL de 6,4 milliards de dollars, et la capitalisation du DAI est supérieure à 5 milliards de dollars.



La surcollatéralisation n’est pas un schéma idéal du point de vue commercial, et la prochaine étape pour les stablecoins décentralisés devrait être un&nbsp;stablecoin algorithmique. Cependant, son exemple le plus marquant –&nbsp;TerraUSD&nbsp;– a connu un échec spectaculaire 🌠 et le marché attend toujours un stablecoin algorithmique décentralisé qui fonctionne.



<h2>Aave, le spécialiste du prêt-emprunt</h2>



Lancé en 2020, Aave est aujourd’hui le troisième plus gros protocole DeFi, avec 4 milliards de dollars de TVL.



Comment fonctionne un protocole de prêt DeFi ? Un utilisateur peut déposer de la crypto dans la réserve de liquidités du protocole et emprunter une autre crypto (souvent un stablecoin) que d’autres utilisateurs ont prêtée. Les premiers paient des intérêts, les seconds gagnent des intérêts, et le probléme de la volatilité est traitée en surcollatérisant le prêt.



Ce secteur a beaucoup évolué depuis les premiers jours de DeFi, notamment en introduisant le mécanisme de pooling (pool-to-peer au lieu de peer-to-peer) et en améliorant l’expérience utilisateur.



<h2>Curve et Uniswap, les plus grands échanges décentralisés</h2>



Tout comme les échanges centralisées, les premiers DEX utilisaient un carnet d’ordres pour mettre en relation les acheteurs et les vendeurs. Cependant, cette méthode s’est avérée inadéquate en raison du risque de frontrunning (les validateurs de blocs passant leurs ordres avant ceux des clients) et d’une liquidité insuffisante. Le remplacement des carnets d’ordres par des AMM, ou teneurs de marché automatiques, a permis aux DEX de se développer, et à ce jour,&nbsp;Curve&nbsp;(3,8 milliards de TVL) et&nbsp;Uniswap&nbsp;(3,4 milliards de TVL) sont les deux plus importants.



Un&nbsp;AMM&nbsp;s’appuie sur une formule mathématique pour fixer le prix d’un actif en fonction des pools de liquidité disponibles, où les professionnels et les particuliers déposent des cryptos pour obtenir une récompense sous forme de LP tokens. Cette méthode a aussi ses inconvénients : le problème de l’impermanent loss (lorsque le rapport de prix des cryptos déposées change brusquement) et l’impossibilité de passer des ordres limites (fixer un prix auquel un utilisateur souhaite acheter/vendre).



Ces deux problèmes ne sont toujours pas résolus (bien que&nbsp;Balancer&nbsp;ait affirmé s’attaquer à l’impermanent loss 🤔), et le futur leader des DEXs pourrait être celui qui les résoudra.



<h2>Nexus, un assureur de la DeFi</h2>



L’assurance DeFi est de l’avis général un secteur sous-développé : son plus gros service,&nbsp;Nexus Mutual, n’occupe actuellement que la 38e place du classement DeFi, avec une TVL de seulement 180 millions de dollars.



Dans le même temps, Chainalysis a&nbsp;<a href="https://twitter.com/chainalysis/status/1580312145451180032">fait état</a>&nbsp;de plus de 3 milliards de dollars de hacks de cryptomonnaies à la mi-octobre 2022, dont la quasi-majorité concerne la DeFi.



<figure class="wp-block-image"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2023/01/chainalysis-2022-hacks.jpg" alt="" class="wp-image-5284"/></figure>



Nexus propose à ses membres une couverture des smart contracts, protégeant leur crypto des bugs du contrat et des vols qui en découlent, pour une somme modique de 2,6 % par an pour la plupart des protocoles (qui peut toutefois monter à plus de 50 % pour les protocoles considérés comme dangereux). Les 3 milliards de dollars de crypto perdus par les pirates auraient pu être assurés… mais ils ne l’ont pas été pour la plupart.



Nexus se développe continûment (il a récemment ajouté une «&nbsp;custody cover&nbsp;» pour les fonds bloqués dans la&nbsp;CeFi), mais à notre avis, la demande du marché pour une assurance crypto est bien plus grande.

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<figure class="wp-block-image"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2020/09/blockchain-in-practice-l-1024x404.jpg" alt="" class="wp-image-1224"/></figure>



Les blockchains, comment sont-elles utilisées aujourd’hui? Comme une base pour les cryptomonnaies bien sûr, mais aussi pour décentraliser des secteurs d’activité traditionnels et nourrir la DeFi. Tout cela est mis à la disposition du public grâce à un écosystème bien développé permettant à tout un chacun d’utiliser les cryptos.







<h2>Cryptomonnaies et plateformes de smart contrats </h2>



Avec le <a href="https://d.center/explore/bitcoin" class="ek-link">Bitcoin</a>, la première application pratique de la blockchain fut la monnaie, ou plus précisément un système pair à pair de cash électronique (“P2P electronic cash system”), comme l’a décrit Satoshi Nakamoto lui-même. Inventé pour remédier aux imperfections du système monétaire en place, Bitcoin se montra particulièrement adaptée pour jouer ce rôle, en fournissant un registre de transactions indépendant, immutable et transparent.&nbsp; 



Suivant la voie ouverte par Bitcoin d’autres <a href="https://d.center/explore/cryptocurrencies" class="ek-link">cryptomonnaies </a>sont apparues, essayant d’améliorer tel ou tel aspect de la blockchain : vitesse de transaction, confidentialité… D’autres cryptomonnaies, notamment les stablecoins, visent surtout à réduire la volatilité.&nbsp; 



Rapidement a émergé l’idée d'utiliser la blockchain pour des programmes plus complexes, pouvant profiter elles aussi de son indépendance de tiers de confiance. Ces programmes, appelés smart contrats, peuvent s'exécuter de manière autonome sous des conditions préalablement définies. Une application s'exécutant à l'aide des smart contrats sur la blockchain&nbsp; (nommée DApp pour Decentralized Application) ne peut être modifiée par la suite, même par ses créateurs. 



La première née des <a class="ek-link" href="https://d.center/explore/dapps-platforms">plateformes de smart contrats</a> est la blockchain Ethereum, et même si de nombreux compétiteurs sont entrés en scène depuis, elle est toujours de loin la plus utilisée. 



La différence entre une blockchain de cryptomonnaie et une blockchain de smart contrats est à l'heure actuelle plutôt théorique et ne peut être appréhendée qu’en questionnant le but principale de la blockchain considérée : supporter une cryptomonnaie ou héberger des smart contrats élabotés. Les deux types de blockchain ont besoin d’une monnaie native pour rémunérer le réseau de noeuds sur lequel elles s'exécutent, cependant dans le cas de la blockchain de cryptomonnaie la monnaie native est le but en soi, alors que pour une blockchain de smart contrats elle sert à payer pour l'exécution de ces smart contrats. 



En pratique l’ether (ETH), monnaie native d’Ethereum, est souvent utilisé comme cryptomonnaie et la blockchain Bitcoin peut héberger des smart contrats grâce aux évolutions de son protocole et au développement des layers 2. Le terme plus général de cryptoactifs est de ce fait de plus en plus utilisé pour désigner tout type d’actifs circulant sur les blockchains. 



<h2>Cas d’usage de la blockchain </h2>



La blockchain peut être utilisée dans tout secteur, où elle remplacerait avantageusement un&nbsp; tiers de confiance. Les systèmes décentralisés sont par construction plus juste que les systèmes centralisés, car ils redistribuent mieux la valeur et permettent aux utilisateurs d'être les vrais et seuls possesseurs de leurs données. Cette qualité est fondamentale quand on en vient aux plateformes en ligne, que ce soient des médias sociaux, des services de cloud ou de taxi. 



La blockchain étant un registre transparent et immutable, son utilisation dans le domaine de la certification est particulièrement appropriée. 



La capacité de la blockchain à exécuter des smart contrats peut être utilisée pour automatiser de nombreux processus, ayant non seulement la vertu d'économiser du temps et de l'argent, mais aussi de donner aux utilisateurs la garantie que personne ne modifiera unilatéralement ces processus. 



La structure de la blockchain permet la création d'actifs pouvant circuler facilement et rapidement, outrepassant les contraintes de frontières et autres limitations pouvant exister en dehors d’elle. Cette qualité est non seulement fortement appréciée dans le monde de la finance, mais peut être utilisée aussi pour transférer toutes sortes des droits de propriétés numérisés. 



<h2>L'écosystème de la blockchain </h2>



La blockchain est un effort collectif, et nécessite le développement continu d'un écosystème pour fonctionner et atteindre ses buts. Dès lors de nombreux produits et services ont été développés: des <a href="https://d.center/explore/crypto-wallets" class="ek-link">wallets </a>(portefeuilles) pour interagir avec la blockchain, des <a href="https://d.center/explore/crypto-exchanges" class="ek-link">exchanges </a>(bourses) pour acheter et vendre les cryptoactifs, des oracles pour connecter la blockchain et le monde matériel apportant aux DApps les informations nécessaires, sans parler des mineurs qui maintiennent le réseau ou des protocoles d'interopérabilité reliant les différentes blockchain. 



<h2>La blockchain en finance</h2>



 La finance est un secteur particulièrement adapté à l’utilisation de la blockchain. La finance traditionnelle cherche à intégrer les cryptoactifs dans leurs activités, tandis qu’un nouveau type de finance appelé la DeFi (pour Decentralized Finance) est en train d'apparaître.

<figure class="wp-block-image"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2020/09/b5-6blockchain-in-finance2-1024x399.jpg" alt="" class="wp-image-1173"/></figure>



Les cryptoactifs et la DeFi (finance décentralisée) ont bousculé la finance traditionnelle, dont les institutions ne résistent pas à la tentation de ce nouveau type d’actif.



L'utilité première d’une cryptomonnaie est de proposer un nouveau type d’argent, redéfinissant ainsi les bases de la finance. Tout le monde peut accéder à une blockchain publique et exécuter des transactions quasi instantanément, transactions aisément vérifiables grâce à la transparence par nature de la blockchain. Avec l'apparition des <a href="https://d.center/explore/crypto-exchanges" class="ek-link">exchanges </a>il est aussi devenu facile de traiter des cryptomonnaies contre d’autres cryptomonnaies ou contre des [tooltip content=" monnaie fiduciaire sans valeur intrinsèque et dépendant du gouvernement et de la banque centrale (comme dollars ou euros) "] monnaies fiat [/tooltip]monnaies fiat. Comparé à la lourdeur des systèmes financiers traditionnels ( autorisations de traiter, circuits de règlement-livraison complexes, horaires de cotation etc), délais bancaires, frais importants... investir et traiter des cryptos est simple, rapide, disponible 24/7 et moins onéreux.



<h2>La DéFi</h2>







Un si grand potentiel a donné naissance à un nouveau type de finance - la DéFi,  ou finance décentralisée. La DéFi se compose d’un ensemble d’outils financiers gérés par des smart contrats inscrits sur la blockchain et accessibles par l'intermédiaire de Dapps, ou Applications décentralisées (voir <a href="https://d.center/fr/explore/dapps-platforms" class="ek-link">Plateformes de smart contrats</a>). On y trouve notamment des plateformes P2P de prêts, des exchanges décentralisés (DEXs), des tokens indexés sur des actions, des matières premières, des marchés de prédictions, de l’assurance décentralisée, de la gestion financière décentralisée etc. L’idée fondatrice de la DéFi est que tout le monde puisse accéder à ces produits, voire même en créer de nouveaux, avec pour seule contrainte d’avoir un accès internet. Le terme décentralisée signifie qu’aucune tierce partie ne peut interférer dans les protocoles, ceux-ci suivant strictement le code de leur smart contrat.



La plupart des Dapps de la DéFi sont construites sur Ethereum, bénéficiant de la flexibilité d'écriture des smart contrats et de l’ensemble des développements déjà réalisés sur cette blockchain. Une nouvelle norme de marché est même apparue - la TVL ( la valeur totale bloquée, ou Total Value Locked en anglais), comptabilisant le collatéral bloqué dans les différentes Dapps de la DéFi. Ce collatéral est généralement en ETH, mais il peut être aussi constitué de tokens représentant du BTC sur Ethereum. Les DApps de la Défi et leur TVL peuvent être suivies sur des sites comme <a href="https://defipulse.com/" class="ek-link">DeFi Pulse</a> ou <a href="https://defillama.com/" class="ek-link">DeFi Llama</a>. 



<h2>Exchange de cryptos</h2>







Certaines applications financières traditionnelles intègrent les protocoles blockchain et les cryptoactifs dans leur fonctionnement. C’est le cas de l’exchange de cryptos : une structure centralisée qui mène des [tooltip content=" Know Your Customer, ou connaissance client"] KYC [/tooltip] sur leurs clients et qui gère leurs opérations cryptos classiques et dérivés, ainsi que la conservation des actifs. Ce sont des structures sujettes aux faiblesses de tout tiers de confiance, à savoir la corruption, l’erreur, le risque de hacking... Ceci étant, leur interconnexion avec la blockchain leur permet de pouvoir transférer des cryptoactifs d’un coin du monde à l’autre en quelques minutes, voire même quelques secondes.



<h2>Cryptoactifs et finance traditionnelle</h2>







Les cryptoactifs suscitent aussi l'intérêt de la finance traditionnelle, qui, sans se réinventer d’une manière décentralisée, tend plutôt à essayer de trouver des moyens d’en profiter. En fait les cryptoactifs constituent une nouvelle classe d’actifs : contrairement aux actions ou aux obligations qui tiennent leur valeur de la profitabilité, du PIB, des taux d'intérêts ou d’autres facteurs économiques, la valeur d’un cryptoactif dépend de sa technologie, de la taille de son réseau, de son niveau d’adoption ou de la régulation. Ces facteurs décorrélés des facteurs économiques traditionnels font des cryptoactifs un excellent moyen pour diversifier son portefeuille d’investissement. De plus, ce secteur étant au début de son développement, les gains à venir peuvent s'avérer très importants.



Des sociétés de gestion de cryptoactifs permettent à des investisseurs institutionnels d’avoir une exposition aux cryptoactifs sans les acheter eux-mêmes.



Pour les investisseurs plus aguerris qui souhaitent gérer directement leurs cryptos, un certain nombre de sociétés spécialisées dans la conservation de cryptoactifs ont émergé. Ces sociétés stockent les clés privées des clients de manière sécurisée, permettant à ceux-ci d'éviter le stress de la perte et de mettre la protection de leurs actifs au niveau exigé par les régulateurs.&nbsp;



En tant que technologie émergente au grand potentiel, la blockchain attire les investisseurs, et des sociétés de venture capital sont le plus souvent au cœur du financement des sociétés se développant autour de la blockchain.



<h2>Levée de fonds en cryptos</h2>







Une autre fonction très importante de la finance - la levée de fonds - a aussi son équivalent crypto: l’ICO (Initial Coin Offering) qui réinvente la traditionnelle IPO (Initial Public Offering ou introduction en bourse en francais). Émettre des tokens au lieu d’actions s’est révélé très efficace : non seulement cela permet de toucher un public plus large, mais les tokens peuvent bénéficier de la fluidité, l'absence de frontière, et les transferts quasi instantanés procurés par la blockchain. L'émission par ICO de tokens ayant les caractéristiques d’une action a reçue le nom de STO (Security Token Offering). La plupart des pays imposent les contraintes légales des IPO aux STO dans le cadre de la protection des investisseurs. 



<h2>Produits financiers crypto</h2>







Il existe de nombreux produits financiers ayant trait aux cryptoactifs.&nbsp;&nbsp;



Des dérivés sur cryptoactifs (futurs, swaps ou options) peuvent être achetés sur des exchanges spécialisés en crypto, centralisés ou décentralisés, ainsi que sur des exchanges traditionnels de dérivés comme le Chicago Mercantile Exchange (CME). Des dérivés synthétiques reproduisant des actifs traditionnels peuvent être créés et traités sur des plateformes comme <a href="https://kwenta.io" class="ek-link">Synthetix </a>ou <a href="https://ftx.com/" class="ek-link">FTX</a>.



Pour les investisseurs préférant ou étant obligés de traiter des produits plus traditionnels, des sociétés de gestion proposent une exposition aux cryptoactifs par l'intermédiaire de fonds privés ou d’exchange-traded notes (ETNs). Pour le moment la plupart des régulateurs n’ont pas autorisé la création d’ETFs (exchange-traded funds), pourtant très attendus de tous. Ceci étant, certains régulateurs comme ceux de l’Allemagne, du Canada ou de Hong Kong ont déjà franchi ce pas, laissant présager une évolution positive à venir dans d’autres pays.Il existe des controverses quant au rôle de la “big money” dans la blockchain. 







Certains soutiennent que la finance traditionnelle est en contradiction avec l'idée fondamentale de la décentralisation (voir l’<a href="https://d.center/en/explore/decentralization" class="ek-link">Importance de la décentralisation)</a>. D’autres, au contraire, pensent que plus de capitaux seront impliqués dans la blockchain, plus celle-ci sera sécurisée et profitable. Etant donné que la majeur partie des investisseurs sont des institutionnels ( fonds de pensions, assurances ...), leur adoption des cryptoactifs contribuera au développement et à la notoriété de la blockchain.

<figure class="wp-block-image"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2021/05/DEFI-1024x429.png" alt="" class="wp-image-1957"/></figure>



La DéFi réinvente et démocratise la finance, remplaçant les intermédiaires financiers traditionnels par des DApps accessibles à tous.



La finance décentralisée, ou DéFi (pour Decentralized Finance), est un nouvel écosystème de services financiers basé sur la blockchain et utilisant les smart contrats. La DéFi transforme la finance classique grâce à la décentralisation, la transparence, l’efficience des transactions, l’immutabilité, au pouvoir de contrôle de ses données et à l'accès libre à tous. Les premières applications de la DéFi sont apparues sur la blockchain Ethereum, qui en reste toujours le leader. Les domaines investis par la finance décentralisée sont ceux de la banque et de la finance classiques, comme les exchanges, le prêt, l’emprunt, la création de produits d’investissements, mais aussi des domaines propres à ce nouveau type de finance, comme le “farming”.





Decentralized finance operates in sectors that have traditionally been occupied by banks and traditional financial institutions, such as exchanges, lending, borrowing, creation of investment products, as well as completely new sectors proper to DeFi, such as farming. 







<h2>Caractéristiques de la DéFi</h2>



La Défi possède des qualités propres à la blockchain qui la différencient de la finance classique.



 Non-conservation (non custodian) : les utilisateurs de la DéFi ont le contrôle de leurs actifs, car ils possèdent les clés privées en donnant l'accès. Il n’y donc pas de tierce-partie comme une banque, un gestionnaire de fonds ou un dépositaire qui assure la conservation (custody en anglais) de vos actifs, d'où l'appellation de non-custodial.



 Accès libre : toute personne possédant un accès internet et un portefeuille permettant d'accéder à la blockchain peut être un acteur de la DéFi. Cela ouvre l'accès de la finance à tous sans contrainte de frontière, d’autorisation d’ouverture de compte ou de minimum de montant à investir.&nbsp;



 Transparence : le code des DApps de DéFi sont open source, tout le monde peut donc les auditer et savoir exactement leurs fonctionnalités.



L’interconnectivité (composable) : l’open source permet aux développeurs de copier, modifier, assembler, produire des effets de levier et interconnecter les applications de DéFi, renforçant ainsi la concurrence et boostant l’innovation.&nbsp;



	Décentralisation : les applications de Défi sont basées sur des smart contrats inscrits sur une blockchain publique qui leur garantit une résistance à la censure et une indépendance vis-à-vis de toute autorité centrale. Les utilisateurs peuvent de plus en plus souvent aussi participer aux décisions de gestion de l’application et bénéficier de la réussite de celle-ci grâce à des tokens obtenus en l’utilisant. Cependant la décentralisation totale est rarement au rendez-vous, les équipes ayant conçues à l’origine les applications gardant parfois un accès privilégié pour certaines fonctionnalités touchant à la sécurité de l'application.&nbsp; 



<h2>Les domaines de la DéFi</h2>



<h3>Prêts / emprunts </h3>



Pour utiliser un service de prêts/emprunts décentralisé il suffit de déposer un cryptoactif dans un wallet spécialisé. A partir de là deux choses sont possibles:&nbsp;



<ul><li>on gagne passivement un intérêt,&nbsp;</li><li>en plus de l'intérêt gagné on peut se servir du&nbsp; cryptoactif&nbsp; comme d’un collatéral pour emprunter un autre cryptoactif, le montant pouvant être emprunté dépendant du crypotactif déposé. Les taux de prêt et d’emprunt sont fonction de l’offre et la demande, le type des intérêts peut être soit fixe pour une durée précise, soit variable, ajusté en temps réel en fonction du marché.</li></ul>



Les fonds déposés sont gérés par le smart contrat de la DApp qui doit être open source et audité par des tiers spécialisés.



<div class="wp-block-image"><figure class="aligncenter"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2021/05/DeFi-lendingborrowing-DApp-2-1024x512.png" alt="" class="wp-image-1980"/></figure></div>



Il existe aussi une possibilité de faire des flash loans, un type d’emprunt n’existant que dans la DéFi, cependant leur complexité nécessite d’avoir une connaissance technique poussée et il est donc essentiellement utilisé par des spécialistes. Le flash loan permet d'emprunter tout montant disponible sans avoir de collatéral dans la mesure où l'emprunt et le remboursement sont effectués dans la même transaction, ce qui est possible grâce aux smart contrats. Il existe d'ores et déjà des outils se promettant d’aider les non spécialistes à utiliser les flash loans.



Les principaux risques pour les utilisateurs des services de prêt de la DéFi sont la liquidation (le montant du collatéral passe en dessous d’un seuil minimum) et l’erreur de code dans le smart contrat (risque présent dans toute application de la DéFi).



Parmi les principales applications de prêt/emprunts on peut nommer Aave, Compound et Maker DAO. Le secteur évolue très vite, et nous avons créé une liste de projets DéFi que nous mettons à jour régulièrement. Vous pouvez la consulter <a href="https://d.center/fr/posts/defi-projects-resources" class="ek-link">ici</a>. 



<h3>Exchanges décentralisés (DEX) </h3>



Une finance dite "décentralisée" se doit d’avoir des exchanges décentralisés, ou DEXs (Decentralized Exchanges). Au début, tous les exchanges étaient centralisés avec l’ensemble des défauts que cela comporte (détention des clés privées par l’exchange, risque de hack…) Un DEX permet aux utilisateurs d'échanger des cryptoactifs directement sur la blockchain, sans devoir confier leurs données et leurs clés privées aux exchanges. En effet, tandis qu'une attaque sur un exchange centralisé mettrait en danger les informations et les fonds collectés, un DEX ne contrôle ni les fonds, ni les données de ses utilisateurs, qui. bénéficient alors de la sécurité de la blockchain. #notyourkeysnotyourcoins



Pour utiliser un DEX il faut tout d'abord télécharger un wallet compatible. Ce wallet générera les clés privées accessibles uniquement à leur propriétaire et permettra d'envoyer des ordres au DEX.



Les premiers exchanges décentralisés ont vu le jour grâce aux possibilités offertes par les smart contrats, cependant ils ont eu beaucoup de mal à s’imposer, principalement par manque de liquidité, car contrairement aux exchanges centralisés ils ne possédaient pas de pourvoyeurs de liquidité (market makers). Il a fallu l'arrivée d’une nouvelle génération de DEXs pour que ceux-ci prennent leur envol grâce à des innovations remarquables, dont les principales sont les pools de liquidité (LP- Liquidity Pool) et le market making automatisé (AMM- Automated Market Maker).



 LP - Liquidity Pool. Ce sont des types de smart contrats qui permettent de déposer des tokens qui seront utilisés par le DEX quand des échanges le nécessitent. Les déposants des tokens jouent le rôle de pourvoyeurs de liquidité et sont récompensés par une partie des frais pris dans l'échange de tokens au niveau du DEX. De plus, ils reçoivent en contrepartie de leur dépôt des LP tokens (Liquidity Provider tokens), qui représentent leur participation à la pool de liquidité. Ces LP tokens peuvent souvent être “déposés” dans l’application, ou même dans d’autres DApps, permettant ainsi de recevoir pour ce dépôt une rémunération supplémentaire, ceci créant une incitation supplémentaire à fournir de la liquidité.&nbsp;



 AMM - Automated Market Maker. Les Liquidity pools étant créées, il faut pouvoir les utiliser. L’AMM est un programme qui permet grâce à des formules mathématiques, en fonction de l'offre et la demande, ainsi que de l’état de la pool, d’établir une cotation pour un échange de tokens. Ceci se fait de manière automatisée et sans intervention humaine. Plusieurs types d’AMM coexistent aujourd’hui, le premier (employé par UNISWAP - le premier DEX à avoir pris une certaine de marché significative) utilise des liquidity pools par paire de tokens, où il faut déposer un montant équivalent de chaque token si l’on veut abonder la pool.&nbsp;



<div class="wp-block-image"><figure class="aligncenter"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2021/05/DEX-fr@5x-1024x365.png" alt="" class="wp-image-1981"/></figure></div>



Les DEXs présentent aussi leur part d'inconvénients, principalement l'incapacité de traiter des cryptos contre des monnaies fiat ou d’opérer des échanges de cryptos de différentes blockchains. Un autre inconvénient est un risque de perte spécifique aux pourvoyeurs de liquidité nommé “impermanent loss”. Il faudrait aussi noter que les DEXs sont souvent assez compliqués à prendre en main pour l’utilisateur lambda.



Des solutions à ces problèmes existent. Autant l’intégration des monnaies fiat semble impossible, autant les autres inconvénients font l’objet d’améliorations constantes avec l’exploration de différentes techniques de liquidity pools et d’AMM, ainsi que les projets de développement de DEXs cross-chains. Les principaux DEXs aujourd’hui sont Uniswap, Sushiswap, 1inch, Pancakeswap, Balancer et Curve. 



<h3>Assurance</h3>



La finance décentralisée connaît un essor fulgurant, le montant bloqué dans les protocoles de DéFI va bientôt se compter en centaines de milliards de dollars, et le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter. Cette réussite foudroyante ne doit pas faire oublier que la DéFi est un secteur très jeune et encore en période de découverte. Elle est constituée de smart contrats et de protocoles décentralisés, et de ce fait est sujet aux erreurs de code, aux hacks, et aux utilisations non prévues dues à sa capacité d'interconnexions entre les protocoles. Tout ceci pouvant entraîner des pertes conséquentes pour les utilisateurs de la DéFi, un nouveau secteur de la DéFi a vu le jour, celui de l’assurance.&nbsp;



Les DApps d’assurance fonctionnent de manière similaire à une assurance classique : on paie une prime d'assurance contre un risque spécifique (smart contrats, exchanges, stable coins...) La valeur de cette prime dépend du type de risque, du montant à assurer et de la plateforme dans laquelle on a investi ce montant. La manière de calculer les primes et la rétribution des “assureurs” font l’objet de recherches et d’implémentations en constante évolution. Par ailleurs, les DApps d’assurance peuvent être elles-mêmes victimes du risque duquel elles sont censées protéger.&nbsp;



D’un point de vue plus général, les DApps d’assurance peuvent investir aussi le champ des assureurs traditionnels, utilisant les avantages de la blockchain et de la décentralisation .&nbsp;



Les principales DApps d’assurance de la DéFi sont Cover protocol, Nexus mutual, Tidal finance, Union UNN finance, Etherisk, Nsure et Bridge Mutual.







<h3>Investissement décentralisé</h3>







La finance décentralisée permet très facilement d’investir son argent, et ceci sous des formes très variées, que ce soit dans la diversité des produits ou dans les formes d'investissements.



<h4> Produits d’investissements de la DéFi </h4>







Avec la DéFi on peut investir dans de nombreux produits:



<ul><li>les cryptoactifs natifs d’une blockchain (Bitcoin, Ethereum…)</li><li>les tokens rattachés à un projet (tokens d’un oracle, d’un DEX…)</li><li>les stablecoins, ou les tokens liés à un cours d’une monnaie fiat ou autre cryptoactif. Les stablecoins peuvent être centralisés (USDT, USDC) ou décentralisés (DAI)&nbsp;</li><li>les NFT (Non Fungible Tokens), ou les tokens uniques qui possèdent chacun des caractéristiques propres)</li><li>les “tokenized stocks”, ou les tokens représentatifs d’actions d’entreprises (sTSLA)</li><li>les tokens représentant des actifs d’une autre blockchain, comme les tokens représentant le Bitcoin qui circulent sur la blockchain Ethereum (Wrapped BTC)</li></ul>



 Comme dans la finance traditionnelle, ils existent dans la DéFi des DApps qui permettent d’acheter des produits dérivés sur les cryptoactifs : des futures, des swaps, des options (e.g. sur Hegic). 



<h4>Farming</h4>



 Un nouveau mode d’investissement propre à la DéFi se développe à grande vitesse - le farming. Le farming est un terme générique désignant l’ensemble des possibilités de rentabiliser la possession d’un cryptoactif : il peut être prêté, il peut servir de collatéral pour emprunter, il peut alimenter des pools de liquidité, les tokens de LP (Liquidity Provider) reçus pour votre participation à une pool de liquidité peuvent eux même être déposés et rapporter des intérêts sous forme d’autres tokens... La composabilité de la DéFi permet de nombreuses combinaisons et l’imagination des concepteurs de DApps est sans limite. 



Quelques DApps de farming: Alpha Homora, Beefy, Harvest… 



<div class="wp-block-image"><figure class="aligncenter"><img src="https://web.d.center/wp-content/uploads/2021/05/Farming-fr@5x-1024x516.png" alt="" class="wp-image-1982"/></figure></div>







La DéFi est en constante évolution et progression et les sommes mises en jeu deviennent de plus en plus impressionnantes, tant en actifs collatéralisés qu’en termes de capitalisation des DApps. Des ponts sont en train de naître reliant la finance classique et la DéFi.&nbsp;



Commencée sur Ethereum,qui est encore la blockchain dominante, la DéFi se propage à beaucoup d’autres blockchains et les projets sont nombreux. Il reste cependant beaucoup de choses à faire pour que ce secteur devienne mature et soit facilement accessible au grand public.&nbsp;



La DéFi aujourd’hui dans sa prime jeunesse est un Eldorado et un Far West avec toutes les opportunités et tous les risques y afférents.